Objet d’une fascination sans égal sur les hommes depuis des millénaires, l’or, par son éclatante beauté attire le regard et y allume une petite lueur de convoitise.
Depuis toujours, les écrivains l’ont célébré ou critiqué :
– « L’or est tout, et le reste sans or n’est rien » Diderot ;
– « Les avares sont comme les mines d’or qui ne produisent ni fleurs ni feuillages » Voltaire.
Le langage populaire lui a consacré de nombreux dictons, maximes ou expressions :
« La parole est d’argent mais le silence est d’or », « Faire un pont d’or » , « C’est de l’or en barre » « Avoir un cœur d’or » et il fait partie de notre langue puisque, venant du latin aurum, il a donné, par exemple, les mots aurifère, auréole, auréolé : comme le sont les saints dans les représentations religieuses.
Dans l’Egypte antique sa couleur et son scintillement l’ont fait associer au soleil ; Râ, son dieu, y était vénéré par des offrandes en or et les pharaons s’en faisaient de somptueuses parures en signe de puissance, afin d’être assimilés au dieu dans l’esprit de leur peuple. Toutes les civilisations depuis l’Antiquité qu’elles soient grecques, latines, byzantines, mayas ou aztèques ont couvert d’or leurs dieux ou leurs lieux de culte.
Découvert à la fin de la Préhistoire et second métal exploité par l’homme après le cuivre, l’or est vite devenu une monnaie d’échange du fait de sa rareté et de son symbolisme. Dès la Haute Antiquité puis au cours des siècles, l’homme l’a transformé en objets multiples grâce à sa ductilité et sa malléabilité : monnaie, bijoux, décorations, objets utilitaires chez les riches et puissants, amulettes, objets de culte.
Que sait-on sur la couleur or ?
Pur, l’or est un métal mou, on l’allie donc à d’autres métaux pour lui donner de la fermeté, afin que les bijoux soient moins fragiles et ne se déforment pas. Ces alliages ont une autre conséquence : on peut changer sa couleur. Et du jaune pur, on pourra passer au rouge, rose, gris, blanc, voire bleu, vert ou violet. Tout résidera alors dans les proportions de chacun des métaux utilisés pour cet alliage.
Alliages pour l’or 75/1000e (18 carats, la norme en France) :
– Jaune : 75 % d’or fin, 12,5 % d’argent et 12,5 % de cuivre.
– Rose : 75 % d’or fin, 20 % de cuivre et 5 % d’argent.
– Blanc ou gris : 75 % d’or fin, argent et parfois palladium. On utilisait autrefois du nickel mais, en
raison des nombreuses allergies suscitées par ce métal, son utilisation est désormais réglementée.
– Bleu : or et fer.
– Vert : or, argent et cadmium.
– Saumon : or et platine.
– Violet : or et aluminium.
– Noir : or blanc recouvert d’une couche de ruthénium ou de rhodium.
Pour la dorure à la feuille, les pourcentages d’or fin sont beaucoup plus importants afin d’obtenir un alliage très mou.
Les proportions dans les alliages varient selon les pays. En France, la réglementation exige que pour les « produits contenant de l’or, du platine, de l’argent ou du palladium, l’indication du prix doit être accompagnée de l’indication du métal précieux utilisé et de son titre exprimé en millièmes ».